David Kolski s’est rendu dans une cave de boissons sans alcool située dans le 9e arrondissement où l’on peut déguster un cocktail tout en découvrant différentes œuvres signées par des artistes contemporains prestigieux.
Quand on entre chez “Xavier alcool sans alcool”, l’ambiance est celle d’un caviste classique sauf qu’ici, vous ne pourrez acheter que des boissons sans alcool. “On retrouve tout ce qui est vin, alternatives au champagne, spiritueux, bières, apéritifs... mais sans alcool. Pour le vin, par exemple c’est du désalcoolisé. On passe par le vin alcoolisé qu’on met sous vide, une technique qui permet d’extraire l’alcool tout en gardant le goût”.
Et la clientèle est là, “les personnes qui ne boivent pas d’alcool mais aussi celles qui souhaitent alterner recherchent des boissons sans alcool. Quand ils entrent dans la boutique, ils sont d’abord intrigués. Il faut leur expliquer comment s’est fait, d’où ça vient et les biens faits”.
"Toute la gamme recouvre l’ensemble des alcools mais sans alcool mais il y a aussi des créations propres à elles-mêmes et qui ne reprennent pas directement un alcool”. Dans notre podcast, Xavier vous donne tous ses conseils pour une repas entier sans alcool, de l’apéritif au digestif en passant par l’entrée, le plat et le dessert.
La boutique n'est pas seulement un lieu où vous pouvez acheter des boissons sans alcool. En effet, tout autour des bouteilles sont exposées des œuvres d’artistes contemporains qui sont à la vente. “Vu que le sans alcool est un nouveau concept, j’ai voulu faire un nouveau concept de cave en mariant les bouteilles et les œuvres d’art. On a ainsi le plaisir gustatif et le plaisir visuel”.
--> “Xavier alcool sans alcool” : 27 Rue Bleue dans le 9e arrondissement
Le vin sans alcool est-il toujours du vin ?
Notre reporter a posé la question à Mathilde Boulachin, de la Maison Chavin et la réponse est immédiate. “C’est une vulgarisation. On n’est plus dans la catégorie vin en dessous de 8,5. C’est donc un abus de langage”.
"Faire du vin sans alcool, c’est très compliqué car il y a un triptyque sucre-acidité-alcool. Quand on enlève ce dernier, on se retrouve avec quelque chose qui est plutôt déséquilibré et qu’il faut recomposer. Après dans le vin, on a 20 siècles d’histoire, dans le vin sans alcool beaucoup moins, donc on est toujours en train d’apprendre, de faire de la recherche et d’élaborer des vins qu’on pense de qualité un peu plus intense”.